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« Il y a un petit côté Hitchcock. Quand arrive au plan d’eau il fait noir. On ne sait pas ce qui nous attend. » Dominique Molard s'imagine sans doute être Cary Grant dans La mort aux trousses. Il est vrai que le scénario de l'Embrunman relève souvent du film à suspense. Face à l'inconnu, le père de Rudy, cycliste professionnel chez Cofidis, reste lucide. « Il faut se dire que ça va être une longue journée, en être conscient. Mais c’est intéressant de se réfugier dans cette partie du mental qu’on n’exploite pas tous les jours. » À 52 ans et huit Embrunman à son actif, Dominique Molard sait de quoi il parle. Ce départ au plan d'eau d'Embrun, les 1300 concurrents le préparent depuis des mois.



« La natation n'a pas un grand impact »



Installé depuis quelques années dans les Hautes-Alpes,Dominique Molard a pris goût à cette épreuve. Même si la natation n'est pas son point fort. Car il faut tout de même parcourir 3,8 kilomètres dans l'eau.Durant les premières éditions, la distance a varié entre 750 mètres et 5 kilomètres, avant d'être ajustée au kilométrage actuel.


« La natation n'a pas un grand impact sur la suite de l'épreuve.

Dix minutes de retard à la sortie de l'eau, ce n'est pas significatif », assure Yves Cordier, ancien nageur et quintuple vainqueur de l'Embrunman. 


Le départ est donné aux alentours de 6h du matin. « Les premières minutes sont assez chaotiques. On se fait chahuter au niveau des jambes. Mais après, ça s'étire assez vite », rapporte Stéphane Ricard. Les meilleurs triathlètes sortent de l'eau après environ 50 minutes. Ils tombent ensuite la combinaison et enfourchent le vélo.


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