Lorsqu'on les interroge sur le parcours, ils le citent tous spontanément. Qu'ils aient couru dans les années 80 ou 2000, les participants de l'Embrunman s'en souviennent forcément. Le rond-point des Orres leur procure une montée d'adrénaline supplémentaire. Si le parcours est tracé pour faire souffrir, il provoque aussi son lot d'émotions, lorsque les foules s'y massent par dizaine de milliers. Ce rond-point là, situé au début du parcours vélo, est un peu l'Alpe d'Huez de l'Embrunman. Beaucoup comparent l'ambiance à celle du Tour de France. Les spectateurs y sont nombreux, sur plusieurs centaines de mètres. « On est obligé d’avoir des frissons », note Dominique Molard. Les frissons passés, il faut attaquer la vraie partie vélo. Et ne pas oublier de se ravitailler.
« C'est vrai qu'on pense souvent à la préparation physique, note Jeanne Collonge, double vainqueur de l'Embrunman, mais le ravitaillement est primordial. Savoir quand boire et manger... Le faire régulièrement. Sur l'Ironman de Nice, j'avais oublié de boire suffisamment tellement j'étais concentrée. » Vélo et course à pied doivent donc être gérés de façon optimale pour espérer une performance.
Car les distances sont exigeantes. Mais le parcours ne changera pas. Gérald Iacono est formel. « Le format de la course ne bougera pas. Tant que je serai à la tête de l'organisation en tout cas. Le parcours est figé. Des personnes à la Fédération française de triathlon voudrait le faire évoluer, mais pour moi, c'est non. »